mes sœurs et mes frères
Dans les albums de familles, les premières photos, épreuves et preuves de nos existences, ne nous racontent pas seuls... Nus au bain, sous le sapin, sur le sable, portraits endimanchés, elles nous mettent en scène aux côtés de celles et ceux qui partagent, par l’intime et par l’âge, notre monde.
Partant de ce constat, Mes sœurs et mes frères recrée quelques-uns des moments, bêtises ou sacrements qui, du début à la fin, font la vie des fratries. Du repas au jeu, du jardin au canapé, du rire au deuil, les temps complices ou solennels renaissent sous forme de tableaux exaltant la fraternité et la sororité.
La conjonction de ces multiples scénettes dessine alors un monde : un monde de sangs liés, de rivaux pourtant alliés, de nos derniers soutiens, parce qu’ils étaient là les premiers.
Avec chaque fratrie s’est fait un choix de mise en scène capable de symboliser les liens singuliers qui les unissent. Ainsi immergé dans ces récits familiaux, une fratrie en apportant une autre, j’ai vu se tisser un réseau fait d’amis, de cousins, des sœurs de ces amis, des frères de ces cousins, puis les sœurs de ces frères et les frères de nos sœurs...
Alors, projetée dans une toile dépassant les tableaux, la fraternité a pris un sens ultérieur.
Partant de ce constat, Mes sœurs et mes frères recrée quelques-uns des moments, bêtises ou sacrements qui, du début à la fin, font la vie des fratries. Du repas au jeu, du jardin au canapé, du rire au deuil, les temps complices ou solennels renaissent sous forme de tableaux exaltant la fraternité et la sororité.
La conjonction de ces multiples scénettes dessine alors un monde : un monde de sangs liés, de rivaux pourtant alliés, de nos derniers soutiens, parce qu’ils étaient là les premiers.
Avec chaque fratrie s’est fait un choix de mise en scène capable de symboliser les liens singuliers qui les unissent. Ainsi immergé dans ces récits familiaux, une fratrie en apportant une autre, j’ai vu se tisser un réseau fait d’amis, de cousins, des sœurs de ces amis, des frères de ces cousins, puis les sœurs de ces frères et les frères de nos sœurs...
Alors, projetée dans une toile dépassant les tableaux, la fraternité a pris un sens ultérieur.

Annabelle et Margaux
Annabelle et Margaux sont deux sœurs qui vivent à Paris.
Leur petit frère lui, vit avec le reste de leur famille à la Réunion.
Elles ne sont là que deux,
et pourtant l’île y est.
Leur petit frère lui, vit avec le reste de leur famille à la Réunion.
Elles ne sont là que deux,
et pourtant l’île y est.

Adèle et Adrien
Adèle et Adrien sont chat et chien.
S'ils se voient ils se griffent alors on les tient loin.
Dans le sang si on s'aime,
comme ils le font si bien.
S'ils se voient ils se griffent alors on les tient loin.
Dans le sang si on s'aime,
comme ils le font si bien.

Rémi et Lucie
Rémi et Lucie sont les meilleurs alliés.
Ils sont de ceux qui savent sans même se regarder
Ils sont ces frère et sœur
qui s’unissent en un front,
face à la vie qui frappe, face aux parents,
et à leurs affronts.
Ils me rappellent ce sixième sens, cette rare connivence,
que j’ai avec ma sœur au repas du dimanche.
Ils sont de ceux qui savent sans même se regarder
Ils sont ces frère et sœur
qui s’unissent en un front,
face à la vie qui frappe, face aux parents,
et à leurs affronts.
Ils me rappellent ce sixième sens, cette rare connivence,
que j’ai avec ma sœur au repas du dimanche.

Tristan, Enola et Aurore
Alors que je leur demandais
de se plier en quinze pour faire une belle photo,
Enora, accablée, me gronda quelque peu.
Tristan rit, ç’aurait pu tomber sur lui.
Aurore, hilare, conclut : ‘C’est comme si t’étais notre frère !’.
de se plier en quinze pour faire une belle photo,
Enora, accablée, me gronda quelque peu.
Tristan rit, ç’aurait pu tomber sur lui.
Aurore, hilare, conclut : ‘C’est comme si t’étais notre frère !’.

Mathilde et Camille
Le cimetière où elles posent est celui où repose leur grand-père, qu’on enterra ici en l’absence de son fils,
leur père.
Les fractures que la mort scelle contrastent avec la rare union
de deux soeurs qui, elles, sous la même stèle, gîront.
Les fractures que la mort scelle contrastent avec la rare union
de deux soeurs qui, elles, sous la même stèle, gîront.

Marine et Maxime
Quand j'étais petit, je pouvais attendre des heures devant la porte de sa chambre
jusqu’à ce qu’elle me laisse entrer.
jusqu’à ce qu’elle me laisse entrer.

Anys et Nacym
Loin du père,
Paire de fils,
Grand frère, petit père,
Paire de frères,
Tout pour leur mère.
Paire de fils,
Grand frère, petit père,
Paire de frères,
Tout pour leur mère.

Attila, Darius et Virgile
Dans la baignoire avec trois frère
qui me rappellent le temps sacré
de l'innocence et de la nudité,
des conneries qu’on fait ensemble,
de l’alliance malgré le préféré.
qui me rappellent le temps sacré
de l'innocence et de la nudité,
des conneries qu’on fait ensemble,
de l’alliance malgré le préféré.

Jacob et Lili
Depuis le ventre simultanés
de printemps en automnes
et d’hivers en étés,
il n’y a pas plus sœur, pas plus frère,
que celui ou celle
qui les a tous partagés.
de printemps en automnes
et d’hivers en étés,
il n’y a pas plus sœur, pas plus frère,
que celui ou celle
qui les a tous partagés.

Elise et Juliette
Pour ou contre,
si sœurs si tendres
et la troisième se fait attendre,
elle a voté comme
on s’envole.
Pigeon, papillon - vole
si sœurs si tendres
et la troisième se fait attendre,
elle a voté comme
on s’envole.
Pigeon, papillon - vole

Faïz et Nahil
Tout fait comme l'un,
Tout dit comme l'autre,
Jumeaux humains,
Judas apôtres.
Tout dit comme l'autre,
Jumeaux humains,
Judas apôtres.

Margaux, Philippine, Adélaïde et Martin
Au début, l’unique n’est pas encore le premier.
Le jeu démarre quand le deuxième naît.
Vient le troisième, les rôles sont distribués :
‘Tricheur !’, ‘Rapporteur !’, ‘Mauvais joueur !’.
Le quatrième, que personne n’a vu arriver, se fiche bien de ces rivalités.
De toute façon, on le laisse toujours gagner.
Le jeu démarre quand le deuxième naît.
Vient le troisième, les rôles sont distribués :
‘Tricheur !’, ‘Rapporteur !’, ‘Mauvais joueur !’.
Le quatrième, que personne n’a vu arriver, se fiche bien de ces rivalités.
De toute façon, on le laisse toujours gagner.

Agathe, Louise, Jeanne, Juliette et Max
Dans cette grande fratrie, chacun trouve sa place.
Cinq enfants qui, tels cinq doigts d’un gant
n’en laissent pas un courbé.
Pas même l’enfant autiste.
Personne n’est écarté.
Cinq enfants qui, tels cinq doigts d’un gant
n’en laissent pas un courbé.
Pas même l’enfant autiste.
Personne n’est écarté.

Maddy et Marilou
Maddy la grande est enceinte.
Marilou ne sera plus la petite.
Quand la cadette devient l’aînée
d’un petit être à protéger,
un nouvel ordre est proclamé.
Marilou ne sera plus la petite.
Quand la cadette devient l’aînée
d’un petit être à protéger,
un nouvel ordre est proclamé.

Fanny, Lise, Tess et Emma
Bien qu’Emma et Lise soient leurs sœurs,
Fanny et Tess ne le sont pas entre elles.
Deux mères, deux pères, un divorce.
Il y a les sœurs d’après,
il y a les sœurs d’avant.
Et il y a bien quatre sœurs.
Fanny et Tess ne le sont pas entre elles.
Deux mères, deux pères, un divorce.
Il y a les sœurs d’après,
il y a les sœurs d’avant.
Et il y a bien quatre sœurs.

Emma, Apolline, Emma et Roxane
Parce qu’il faut bien partir,
se créer un nom propre,
on quitte le foyer.
Certains restent éloignés,
sur la carte, dispersés.
Faut penser à s’appeler.
Certaines comme ces quatre sœurs
font le chemin inverse.
Une à une,
elles reviennent au bercail,
rallumant le foyer,
la flamme familiale.
se créer un nom propre,
on quitte le foyer.
Certains restent éloignés,
sur la carte, dispersés.
Faut penser à s’appeler.
Certaines comme ces quatre sœurs
font le chemin inverse.
Une à une,
elles reviennent au bercail,
rallumant le foyer,
la flamme familiale.
la déglingue
Par la mise en place de sa ZFE (zone à faible émission), la métropole du Grand Paris a depuis juillet 2019 commencé à interdire la circulation aux véhicules jugés trop polluants.
La classification Crit’Air de ces derniers, allant de 1 à 5, prévoit donc la mise au ban progressive de nombreux moteurs diesel et de voitures construites avant l’an 2000, pour un horizon 2030 doté de 100% de véhicules propres.
Cet objectif qui cible le trafic routier dans et autour de la capitale s’assortit d’une refonte des mobilités et du renforcement des réseaux déjà en place, comme ceux de la RATP et de la SCNF. L’extension et la modernisation du réseau métropolitain, la multiplication des pistes cyclables, la création de nouvelles voies et places pensées pour les piétons, constituent autant de projets qu’il y a de futurs, mobiles et verts, pour la métropole du Grand Paris.
Ces changements imposent un adieu inexorable aux voitures mythiques qui ont constitué le paysage routier français des décennies passées.
De la Twingo qui conduit Monsieur Tout-le-monde au travail, au Scénic qui emmena sa famille en vacances; bientôt disparaîtront ces bolides ‘déglingués’, figures roulantes d’une époque révolue.
La série d’images constituée ici met en scène cet adieu aux voitures par leurs conducteurs, dans des lieux évocateurs de transition des mobilités. Du centre bus de Belliard au port de Gennevilliers, en passant par un chantier d’extension de la ligne 14 et un entrepôt de stockage de Vélib’, la confrontation entre un passé imposé, un présent et ses futurs se fait alors entre poussière et lumière.
Les conducteurs de ces voitures, récalcitrants ou résignés, embrassent une dernière fois le capot, puis font biper leur Navigo.
La classification Crit’Air de ces derniers, allant de 1 à 5, prévoit donc la mise au ban progressive de nombreux moteurs diesel et de voitures construites avant l’an 2000, pour un horizon 2030 doté de 100% de véhicules propres.
Cet objectif qui cible le trafic routier dans et autour de la capitale s’assortit d’une refonte des mobilités et du renforcement des réseaux déjà en place, comme ceux de la RATP et de la SCNF. L’extension et la modernisation du réseau métropolitain, la multiplication des pistes cyclables, la création de nouvelles voies et places pensées pour les piétons, constituent autant de projets qu’il y a de futurs, mobiles et verts, pour la métropole du Grand Paris.
Ces changements imposent un adieu inexorable aux voitures mythiques qui ont constitué le paysage routier français des décennies passées.
De la Twingo qui conduit Monsieur Tout-le-monde au travail, au Scénic qui emmena sa famille en vacances; bientôt disparaîtront ces bolides ‘déglingués’, figures roulantes d’une époque révolue.
La série d’images constituée ici met en scène cet adieu aux voitures par leurs conducteurs, dans des lieux évocateurs de transition des mobilités. Du centre bus de Belliard au port de Gennevilliers, en passant par un chantier d’extension de la ligne 14 et un entrepôt de stockage de Vélib’, la confrontation entre un passé imposé, un présent et ses futurs se fait alors entre poussière et lumière.
Les conducteurs de ces voitures, récalcitrants ou résignés, embrassent une dernière fois le capot, puis font biper leur Navigo.














rayane au sud-ouest
Rayane, malingre fils de la grande ville, vient visiter le sud-ouest français.
On lui propose d’incarner les figures masculines de cette Aquitaine tant redoutée.
Il s’essaye aux divers us, à ces virils corps de métier.
Mais a-t-il seulement les épaules assez carrées ?
On lui propose d’incarner les figures masculines de cette Aquitaine tant redoutée.
Il s’essaye aux divers us, à ces virils corps de métier.
Mais a-t-il seulement les épaules assez carrées ?








germanama
Un siècle après la colonisation de la Namibie par l’Allemagne,
Ama, jeune namibienne, s’initie au colonialisme dans le sud-ouest de l’Allemagne.
Un retour de bâton comme on plante un drapeau.
Ama, jeune namibienne, s’initie au colonialisme dans le sud-ouest de l’Allemagne.
Un retour de bâton comme on plante un drapeau.










